La tristesse de l'éléphant

La tristesse de l'éléphant

Scénario :		Nicolas Antona
Dessin :		Nina Jacqmin
Genre :		Chronique sociale
Année :		2016
Edition :		Les Enfants Rouges
Nombre de tomes :		one shot
Statut :		Unitaire
Public :		Tout public

L'histoire
L'histoire se passe en France au début des années 60. Elle met en scène Louis, un jeune homme un peu rondouillard, pas le style de garçon qui plait aux femmes. Orphelin, il grandira jusqu'à sa majorité dans un orphelinat, élevé par les frères jésuites. Son embonpoint naturel et ses problèmes de vue ne plaident pas en sa faveur lors de l’adoption, il verra ses camarades partir les uns après les autres. De toute façon, il n’a pas vraiment d’amis, Louis est le souffre-douleur de tous. Les seuls bons moments que connait Louis, sont ceux qu'il passe dans le cirque Marcos qui vient planter son chapiteau dans un terrain vague de la ville. Là, tout s'illumine en lui, il sourit, il s'égaie et puis il y Clara, la dompteuse d'éléphants. Clara, magnifique, qui au gré des retours du cirque dans la ville devient sa confidente, son amie, son amante... Clara s’éprend de Louis et quittera sa famille et son cirque pour vivre avec lui. Ils connaitront des jours heureux et insouciants...

Mon avisTrès moment de lecture. Scénaristiquement tout d'abord, c'est très propre, bien structuré, le rythme est bon, avec des accélérations et des ralentissements qui renforcent les tensions quand il y en a besoin. La fin est peut-être un poil trop rapide pour que l'on puisse vraiment l'apprécier. En revanche, moi qui normalement ne suis vraiment pas fan des "histoires racontées", j'aime la "bulle direct", l'instant T, ici les textes de narration sont bien distillés, la "voix off" est ajustée comme il le faut. Niveau dessins, qu'est ce que c'est beau ! L'univers graphique correspond tout à fait à l'histoire. La construction des planches est judicieuse. Bravo ! Seules quelques cases m'ont donné une sensation de "flou" difficile à décrire. Les personnages sont tous bien identifiables, malgré le temps qui passe. Enfin, l'objet en tant que tel est très sympa, avec du papier très agréable. Attention, à ne pas lire durant un après-midi pluvieux en écoutant "Le cimetière des éléphants" d'Eddy Mitchell !