L'étoile du désert


L'étoile du désert

Scénario :   Stephen Desberg
Dessin : Enrico Marini
Genre : Western, aventure
Année : 1996
Edition :      Dargaud
Nombre de tomes : 2
Statut : Série terminée
Public : Tout public


L'étoile du désert tome 1 L'étoile du désert tome 2

L'histoire
Tout débute en 1870 à Washington. Matt Montgomery occupe un poste important au ministère de l'intérieur: une petite vie routinière de haut fonctionnaire, sans éclat. Mais cet équilibre rassurant éclatera un soir où il rentre chez lui: sa femme gît sur les marches de leur maison, tuée de façon épouvantable. Comble de l'horreur, leur fille a subi le même sort. Qui a commis un tel crime et surtout , pourquoi ? Matt Montgomery se lance alors dans l'Ouest profond, à la recherche de l'assassin...

L'étoile du désert extrait 01

Mon avis
Voici l'une des référence de la BD de western qui n'a pas volé sa notoriété. "L'étoile du désert" est un must du western moderne qui en reprend les codes, mais qui les transcende pour proposer une histoire originale et diablement efficace. Stephen Desberg (au scénario) et Enrico Marini (au dessin) s'associent pour nous livrer un bien beau diptyque, avant la série "Le scorpion" qui assoira leur succès.

Ici, l'enjeu n'est pas l'éternelle confrontation entre les indiens et les cowboys mais, intrigue intéressante, les citadins bourgeois et les truands du far-west profond avec, pour toile de fond historique, l'installation des innombrables lignes de trains dans les campagnes qui ont apporté la civilisation mais aussi détruit de grands espaces sauvages. Le personnage principal, haut fonctionnaire à Washington, ne voit son existence qu'à travers les règles et les lois qui régissent l’administration américaine de l'époque. Et le voilà confronté aux lois du far-west, proches des lois de la jungle, où seul le Colt fait la différence, où la vie humaine a moins de valeur qu'un cheval en bonne santé. Dans cet autre monde, sombre et violent, notre héros mène une enquête qui ne se résoudra que dans les toutes dernières pages du diptyque, où de nouvelles règles s'imposeront, celle de l'homme, de l'animal et de la nature. Autre élément original des cette oeuvre, c'est sa narration qui se passe à la troisième personne donnant un ton confessionnel à l'ensemble très intéressant.

Graphiquement, c'est du Marini, donc c'est superbe : gueules cassées, grands espaces, femmes généreuses, soleil couchant, découpage vif pour les scènes d'action, vignette plus large pour la contemplation, des couleurs soignées. A noter que Marini donne au héros les traits de visage de Sean Connery, et ça marche plutôt bien !
Haletant de bout en bout, "L'étoile du désert", qui n'a pas pris une ride, est à découvrir au plus vite. A noter qu'un second diptyque est sorti en 2016 et 2017, avec Desberg aux commandes, avec l'idée d'un prequel qui n'a malheureusement pas la saveur du premier.

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