Pas de retour en Ostalgie


Pas de retour en Ostalgie

Scénario :   Wanda Hagedorn
Dessin :
Genre : Autobiographie
Année : 2016
Edition :      Steinkis
Nombre de tomes : one shot
Statut : Unitaire
Public : Tout public, avec avertissement

Pas de retour en Ostalgie couv 1

L'histoire
Wanda, petite fille aventureuse et débordante d'imagination, grandit en Pologne dans les années 1960- 1970. Enfermée dans de multiples carcans qui se superposent comme des poupées russes - une fille, dans une famille catholique très stricte, avec un père autoritaire pour ne pas dire despotique, dans un pensionnat, dans un pays communiste - elle rêve à des jours meilleurs en se réfugiant dans la lecture, de Robinson Crusoé à Mary Poppins, et en tissant des liens très poétiques entre ses lectures et la réalité. Pour son père, "les enfants sont bons uniquement quand ils écoutent. Sinon, ce ne sont que des enfants. "Or Wanda se pose beaucoup de questions sur tout et en particulier sur son identité sexuelle. Heureusement, dans sa vie, il y a aussi quelques personnages hauts en couleur qui vont l'aider à se réaliser et à se libérer de ces chaînes, à commencer par sa grand-mère.

Pas de retour en Ostalgie extrait 01

Mon avis
Pour une première oeuvre, voilà une belle réussite pour ce couple d'auteur. "Retour en Ostalgie" est une autobiographie singulière et éclairée qui mêle avec finesse des souvenirs d'enfances, une auto-analyse qui pourrait s'appliquer à des nombreuses familles, et une réflexion sur la place de la femme dans notre société encore très patriarcale.

Ce témoignage d'une femme qui s'est construite au milieu d'une société sexiste et d'un père pervers-narcissique et violent, a de quoi faire réfléchir. En effet, à la manière d'une psychanalyse, l'auteure, Wanda Hagedorn, explore les causes de ses névroses en ne cachant rien de sa construction identitaire : ses doutes, sa sexualité, ses émois, ses dépressions, ses erreurs et sa sensibilité. Si son histoire a pour décor la Pologne des années 70, elle ne condamne pas l'état communiste en tant que tel, mais la vulgaire suprématie masculine (qui passe même par les femmes) qui entache toutes les sociétés, même les plus modernes. Un très beau moment de BD qui oscille entre quelques sourires, ceux de l'enfance, et beaucoup de douleur, ceux des mauvais souvenirs.

1 commentaire:

  1. Je suis très étonnée (mais dans le bon sens) qu'un blog parle de cette oeuvre méconnue et ki reste superbe. bravo et oui je conseille!

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