Lloyd Singer

Lloyd Singer (Makabi)

Scénario :		Luc Brunschwig
Dessin :		Olivier Neuray Olivier Martin
Genre :		Policier, Drame psychologique
Année :		de 2011 (2002) à 2013
Edition :		Bamboo Edition
Nombre de tomes :		8
Cycles :		1er cycle : tome 1 à 3 2ème cycle : tome 4 à 6 3ème cycle : tome 7 et 8
Statut :		Série terminée
Public :		Tout public

1er cycle



2ème cycle



3ème cycle




L'histoire
Il s'appelle Lloyd Singer. Son apparence malingre et insignifiante ne reflète guère ses drames intimes. Orphelin à 13 ans, il a dû assumer seul la charge d'une famille, sans jamais pouvoir s’offrir le luxe de l'égoïsme, et encaisser les coups des mauvais garçons de Little Jerusalem. Aujourd'hui, il est comptable au FBI. Mais son véritable talent réside dans son empathie. Lui seul saura établir un contact avec les victimes des criminels les plus violents. Et s’il ne peut pas les protéger de ses bourreaux, il reste Makabi, son alter ego. Makabi, le vengeur masqué, prêt à aller jusqu'au bout pour protéger ceux qui souffrent, quitte à détruire Llyod lui-même…



Mon avis
Cette série est tout d'abord éditée sous le nom de "Makabi" aux éditions Dupuis, puis devient "Llyod Singer" lorsqu'elle change d'éditeur qui décide, pour l'occasion, de rééditer toute la série avec une nouvelle identité. "Lloyd Singer", que l'auteur Luc Brunschwing considère comme l'une de ses oeuvres majeures, commence comme un polar classique qui s'enfonce petit à petit dans le drame psychologique avec une fin qui n'a plus rien à voir avec le début. L'histoire s'annonçait comme les aventures d'un héros masqué à la française, mais aux Etats-Unis, sans les collants et la cape, mais torse nu avec un tissu troué en guise de masque. Tout un programme. Et pourtant, comme à son habitude, l'auteur décidé de barrer dans la direction opposée pour nous plonger non pas dans le combat de notre héros bien particulier contre le crime mais dans ce qui l'a construit (ou plutôt détruit), pour le mener à porter un masque qui ne le protégera pas longtemps.

Brunschwig excelle, dans sa manière de construire des personnages cohérents, évoluant, liés les uns aux autres par des files très subtiles. Une histoire solide avec, comme à son habitude, des flashbacks ciselés, qui s’entremêlent pour dynamiser l'histoire mais également pour donner au lecteur des éléments qui lui permettront patiemment de reconstruire un puzzle ici très psychologique, qui frôle l'étude psychanalytique d'une famille en proie à ses vieux démons.

On pourra reprocher des graphismes qui ont un peu vieilli et quelques situations clairement improbables (notamment dans le second cycle), mais les personnages, dont le héros, sont tellement forts qu'on oublie ces quelques défauts pour se laisser embarquer vers une fin plus inattendue. Un quatrième cycle aurait été le bienvenu car force est de constater que l'on s'attache vraiment à ce héros névrosé.