Le tueur


Le tueur

Scénario :   Matz
Dessin : Luc Jacamon
Genre : Policier, thriller
Année : de 1998 à 2014
Edition :      Casterman
Nombre de tomes : 13
Cycles : 1er cycle : tome 1 à 5
2ème cycle : tome 6 à 10
3ème cycle : tome 11 et 13
Statut : Série terminée
Public : Tout public, avec réserve

Cycle 1

Le tueur tome 1 Le tueur tome 2 Le tueur tome 3
Le tueur tome 4 Le tueur tome 5

Cycle 2


Le tueur tome 6 Le tueur tome 7 Le tueur tome 8

Le tueur tome 9 Le tueur tome 10

Cycle 3

Le tueur tome 11 Le tueur tome 12 Le tueur tome 13

L'histoire
Ne prendre aucun risque. Rester caché, attendre. Surtout ne jamais donner son nom. Ne pas montrer ses émotions. Et encore attendre. Etre méthodique, froid, implacable. Attendre que la cible soit dans le bon angle, qu’elle ne se doute de rien, que les flics ne se doutent de rien où qu’ils la ferment s’ils ne veulent pas terminer comme la cible. Puis tirer. Faire exploser ce crâne. En terminer le plus vite possible. Pas besoin de faire souffrir. Ne pas prendre plaisir. Juste accepter le boulot, remplir le contrat, et être payé. Tuer ou être tué. C’est la loi des hommes. Juste ou injuste, là n’est pas la question. Ce qui compte, ce de prendre le plus d’argent pour ensuite disparaître.

Le tueur extrait 01

Mon avis
Attention, chef d'oeuvre ! Et qui dit chef d'oeuvre, dit forcément une création pas si facile d'accès. "Le tueur" est une série policière qui a pour premier avantage d'annoncer tout de suite la couleur avec son titre, puisque le lecteur va en effet découvrir l'histoire d'un tueur à gage qui ne s’embarrasse, en aucun cas, de la moindre sensiblerie ou empathie avec sa cible. En revanche, là où le lecteur pourrait se retrouver très vite décontenancé, c'est dans l'approche très singulière du scénariste Alexis Nolent, dit Matz. En effet, jusqu'à la dernière planche des 13 tomes qui constituent la série, Matz va se faire un malin plaisir à ne jamais respecter les codes du genre, à aller à l'inverse d'une narration traditionnelle, jusqu'à limiter les pages d'action que l'on rencontrerait dans ce genre d'histoire à peut-être 10 planches sur l'ensemble des tomes. Nombreux sont les lecteurs qui, d'abord emballés par la série, ont été très déçus par sa fin, la majorité s'attendant à une feu d'artifice, à la manière du "Parrain", de "Scarface" ou des "Affranchis". Mais non, Matz s'en tient à ce qu'il a installé dès le premier tome, l'exploration de l'esprit d'un homme froid, implacable, méthodique, cynique, et parfois extrémiste dans sa vision du monde qu'il raconte tout au long de son histoire.

"Le tueur" demeure, en quelque sorte, l'autobiographique d'un tueur, racontée donc à la première personne. Ce personnage mystérieux ne révèlera même pas son prénom au lecteur, ne partagera avec lui que très peu de sa vie. En revanche, il lui confiera toutes ses réflexions, sa vision ultra-sombre du monde ; et même si l'on n'est pas d'accord avec ses arguments, il est clair que ses moyens de démonstration sont souvent probants, pour le lecteur qui possède suffisamment de distance pour faire la part de choses et comprendre comment ce tueur a construit sa philosophie de vie.

L'histoire en tant que telle est souvent prétexte à mettre en scène non de l'action, mais des réflexions sur le monde, la politique, les êtres humains. Evidemment, le tueur va tomber (un peu) amoureux, évidemment les choses ne vont pas se passer comme prévu, évidemment le crime ne paie pas, mais... Rien ne se passera comme prévu, surtout pour le lecteur habitué à une morale américaine et à des histoires de gangsters bien rodées. Certains trouveront cela ennuyant, d'autres palpitant, tout dépendra de ce que l'on recherche. Mais l'histoire étant pensée de bout en bout, l'auteur ne trahira jamais son point de départ et dans une logique aussi froide que le protagoniste principal, celle-ci se déroule dans un rythme lent, ponctué par de nombreux textes où le tueur discute avec le public, l'interroge, tente de le bousculer un peu, puis utilise son arme.

Graphiquement, chaque tome est superbe, avec des couleurs parfois psychédéliques, qui traduisent les émotions du tueurs. Jacamon s'en donne à coeur joie avec de très nombreux de jeux de lumières, d'ombres et de reflets, les personnages, les objets, les lieux, se reflétant la plupart du temps dans les verres opaques du tueur, le plaçant comme finalement le froid miroir de notre société souvent plus cynique que ce dernier. Les nombreux décors (dont la magnifique jungle, les déserts, les villes) sont immersifs et l'on peut se retrouver à contempler, durant de nombreuses minutes, des planches qui mériteraient d'être exposées tant leur finesse et leur richesse sont saisissantes.

Oeuvre singulière, immersive, violente, énervante, déstabilisante, le tueur ne peut laisser indifférent. Evidemment, il n'est pas question d'être toujours d'accord avec lui, ce dernier possédant aussi ses paradoxes, ses doutes, ses appréciations excessives qui ne le mènent pas là où il souhaiterait aller. Et c'est justement ce qui en fait la force de son propos : pour survivre dans ce monde, faut-il le fuir, le combattre, ou l'embrasser dans son entièreté ? Ces trois cycles qui constitient la série "le tueur" marqueront pour longtemps l'univers du thriller dans la BD.

3 commentaires:

  1. jai pas du tout aimé. Ces long c chiant il se passe rien. dessins bons mais l'histoire très bof. rien à faire du tt des reflexions d'un tueur.On veut ke sa bouge ke sa canarde ds tous les sens. jai lu premier cycle et jai pas pu terminé le second.Comme koi... Donc chef d'oeuvre je trouve ke c'est abusé kand meme.

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  2. BD énorme! Du pur thriller avec de la psychologie et de la philosophie.top classe. Frustré de ne pas avoir plus de tome. Donc oui, c'est un indispensable.

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  3. Une des meilleure BD du genre.Un truc intelligent, pas bourrin mais ki envoie bien kan même

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